Je suis Cosmic - Auteur-Rédacteur

Ça fait des années que des amis me tannaient pour que je découvre le Cosmic Trip Festival. Trois jours de groupes surf/garage/punk/rock’n’roll venus du monde entier.

Ça fait des années que j’avais autre chose à faire. Que de temps perdu. Heureusement, dans un éclair de lucidité, j’ai pris la route pour Bourges vendredi dernier.

Au cœur de la ville, entrer dans l’enceinte du Cosmic Trip, c’est entrer dans un village rock. Je dis « village » parce que le Cosmic est un festival à « dimension humaine » comme disent les professionnels de l’immobilier. Et quels humains. L’ambiance est drôle et bienveillante, speed et réconfortante. Presque immédiatement, j’ai compris que j’avais fait une énorme erreur en ne venant qu’à la 23ème édition. Quel blaireau. Bon, la programmation est pointue. Je ne connaissais aucun groupe à l’affiche (je me suis interdit de consulter Youtube au préalable), à part The Lords of Altamont. Et ces ambassadeurs des Hells Angels californiens m’ont bien claqué la poire dans un set pysché vitaminé d’excellente facture, avec escalade d’orgue et guitare saturée pour clôturer le samedi soir.

Mais avant ça, dès le vendredi, j’ai fait de belles découvertes. Dans la grande salle, Thee Andrew Surfers (Belgique) m’a enchanté, par exemple. Le guitariste a une voix démente, pourquoi ne chante-t-il pas davantage, ai-je regretté en allant boire une bière, jamais content.

Dans la « Jungle Room », petite salle ouverte dans laquelle régnait une chaleur tropicale, j’ai vu pour la première fois, alors que je suis Tourangeau (quel blaireau), Thee Vibrafingers (Touraine libre) qui jouaient en slip. Quel plaisir. Et pas seulement parce que les membres du groupe étaient en slip. J’ai adoré leur musique et leur énergie rieuse/teigneuse.

Dans la grande salle, le lendemain : The Fadeaways, des Japonais gymnastes avec une patate de kamikazes. Et puis aussi the Fuzillis (UK), de retour dans la Jungle Room, pour un set super joyeux, porté par un public qui ne faiblit jamais pendant trois jours. Le public du Cosmic Trip Festival, c’est quelque chose. L’année prochaine, et les suivantes, j’en serai.

Les Lords of Altamont (USA)